jeudi 1 novembre 2018

jour 4, on monte


On savait que la journée était dure. Je l’avais vécu comme une renaissance. Enfin, une montagne, le sol mou sous les pieds, le vent dans les branches, les oiseaux, le vert, les odeurs de pins fraîchement coupés… Je savais déjà que j’allais apprécier cette étape. Mais voilà je n’étais pas seul. Est ce que les filles verront cela comme une renaissance ? La suite vous le dira.


Le départ un peu tôt, mais pas trop parce que les filles ne sont pas du matin, entre une qui a besoin d’une heure pour décoller ses paupières et l’autre qui doit dire bonjour à tous les papillons (je les cite) on part pas trop tôt. Donc avec une heure et demie de retard on décolle pour la montagne. Et la magie ne prend pas tout de suite, c’est le moins que l’on puisse dire ! J’ai réduit un peu le kilométrage mais pourtant, c’est beaucoup, presque trop. Mais je connaissais la fin, je savais que ça valait le coup, alors vaille que vaille, on attaque la première montée. Le rythme est plus lent, mais je m’adapte. Je pars en éclaireur, et je fais des pauses régulières. J’ai pu sortir le drone pour faire quelques prises de vue (jusque la j avais trop de vent)









Tout allait bien donc ! Je croisais les pèlerins qui marchaient plus doucement que moi, 3 japonais, un americain, 2 philippins, un d'Hawai, et je les laissais passer ensuite quand j attendais les filles. Mais épo avait déjà le mal du pays et une maladie qui ne voulait pas passer, et Morgane était en pleine forme mais elle savait qu elle ne restait pas longtemps (3 semaines en tout) Je crois qu'elles savaient déjà qu'elles ne verraient pas le temple 88, pour sûr. 

Mais nous, on allait au temple 12, une beauté perchée en haut d'une montagne, au milieu de la forêt. Une ambiance calme et sereine. Nous recroisons l'Australienne et le Suisse, on profite un moment de ce bel endroit, et puis on redémarre. 




Et c'est dur, une nouvelle fois, après le gros dénivelé du matin, la petite butte de fin de journée parait interminable. Mais le résultat est là. La vallée s'ouvre, le paysage se fait grandiose, et notre hutte se dévoile doucement. Un petit cabanon perchée au milieu de nul part. On pose un tarp sur le côté le plus exposé, on fait peur aux araignées qui vivent la, et on s'installe pour la nuit. Le froid est mordant, la fatigue intense, alors on se couche sans tarder, pour une belle nuit de sommeil. Enfin, après que les hauts parleurs planqués au milieu de nul part nous annoncent quelque chose en japonais que l'on ne comprend pas, pour rajouter une petite ambiance glauque à l'endroit. Imaginez vous dormir dans une montagne, et vous entendez une musique genre SNCF, puis une voix déformée par l'écho qui pourrait annoncer la fin du monde et que vous ne comprenez pas. Pas top top, mais la vue en vaut la peine !


A bientot !

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