lundi 16 décembre 2019

Post 2 !

Parce que 70 photos ca rentre pas sur un post ! Vous avez droit aux chaussures de securité en premier !!!





























Le choc des photos







Et beaucoup de choses ont changé. Ou pas.
Commençons par les nouvelles qui font du bien, sagashi, c est terminé ! Toute la montagne a été debroussaillée, l herbe broyée, j'ai même eu droit à de l aide pour le dernier jour, au top ! Et tout le monde était surpris par la quantité de boulot que j ai abattu. Et la satisfaction du devoir accompli fait grand bien. Pour l instant, on bossait un peu ici, un peu là, sans jamais réellement terminer un gros boulot. Mais la enfin, le dernier coup de debroussailleur fut donné ! 





Et on est allé vers de nouvelles aventures. J ai appris a utiliser le tracteur pour labourer un champ. L antiquité ne compte pas son travail en km, mais en heures, et il a dépassé les 9000 h avec moi. Brave bête ! Après avoir labouré un champ de riz sous la supervision du jushoku, et chargé et dechargé le tracteur du camion (je conduis des camions aussi^^) il me laisse tout seul maintenant. Ce qui fait que j ai labouré pas moins de 10 rizières pour l instant. Et hormis les bordures et les manœuvres, c est plutot tranquille comme travail, en plus la bête chauffe ! 












Parce qu il fait sacrément froid maintenant. Au moment où j ecris ça, non. Mais la semaine passée, j attaquais la journée avec sous couche, tee shirt, sweat, polaire, coupe vent et bleu de travail ! Et le pire dans tout ca, c est que les japonais n isolent pas les maisons ! Et c est insupportable ! Quand les invités mangent au resto, on chauffe avant qu ils arrivent. Ils s en vont, on éteint et boom, 9 degrés ! Ben oui mais les gars, la porte d entrée c est une grande moustiquaire ! Heureusement le onsen et ses 60 degrés sont là pour vous réchauffer. Et dans ma chambre, soit je mets la clim, et j ai chaud, mais mal a la gorge le lendemain, soit je la mets pas, et j ai le nez qui coule le lendemain. Mais je préfère me moucher ! Pour les japonais, c est pas poli. Donc ils reniflent a aspirer des udons par le nez... allez comprendre...















Je me fais aussi la main sur les spécialités locales, a savoir les oranges et les mandarines. En solo tout d abord, un petit verger, je taille ce qui est malade, je protege les arbres avec du paillage, et les petits mandariniers de 3 ans vont grandir et faire plein d osettai grace a moi ! Mais j ai aussi testé en version maxi best off. Une bien belle journée avec 5 personnes dans une voiture à 5h du mat, direction la pointe la plus a l'ouest de shikoku. 3h de route. Autant dire que j ai pas autant dormi depuis longtemps ! On rejoint un couple qui tient des vergers. On discute un peu, on prend un thé, ... ca change de quand je suis tout seul ! 


Puis on charge ce dont on a besoin. En gros, le but de la journée, c'était d'habiller les mandarines pour l hiver. Les arbres sont plantés sur une colline, étagés par des murs en pierre sèche, ambiance méditerranéenne. On a tous un petit sac en bandoulière, plein de "tubes" en tissus, on habille la mandarine, ou l orange, et on passe a la suivante comme ca elle est belle et les oiseaux la becquetent pas. Certains étages ont plus de 40 ans, et les arbres sont impressionnants, les quantités de fruits aussi. Avec pleins de variétés différentes, que l on goûte a l occasion. Pour monter les affaires, on utilise un monte charge fait maison, un moteur, un rail et en avant! Bien sûr on peut monter des gens avec, et tout le monde fera un petit tour. A midi, on fait la pause dans un garage, tout le monde s'assoit sur des grosses cagettes en plastique, et on mange du riz évidemment, mais aussi un gros oden, une marmite avec plein de truc dedans, navets, daikons, gras de viande sans viande, purées de poissons (texture et goût du crabe en gros, un peu plus dur) tofu frit, oeuf, poulpe, patate. Et c est excellent ! Quelques mikans, un café et c est reparti ! Nos hôtes, les propriétaires des arbres, vivent dans un village de pecheur, sur cette pointe. Ils récupèrent souvent les invendables en poisson, les sardines trop petite par exemple. Ce sera notre cadeau pour être venu aider. Ca et des mandarines !















Au retour, j ai eu un flash. C est la route du temple dans les nuages, bekkaku 7 ! Après confirmation auprès des japonais, je me rends compte que cette information me fait mal. Cette journée jusqu au temple du bout du ciel etait juste superbe, et les souvenirs remontent. L envie de mettre mon sac sur les épaules et un pied devant l autre aussi. Plus tard. Pas encore. Peut être.









Il y eu un jour de passé à porter des sacs de riz de 30 kg du hangar réfrigéré au pick up, du pick up a la machine, de la machine a la machine (faut les porter deux fois, une fois tu mets le riz pas bon, et une fois tu ressors le riz tout blanc) machine au pick up et pick up au temple. 30 sacs, 30 kg, 5 operations, ca fait lourd pour le dos. Et le lendemain, coupage de bois dans la forêt. Et autant les japonais sont sécurisants dans les transports, ou dans la vie privée par exemple ou on ne ferme rien a clé, autant dans les chantiers ya des problemes. L équipement de securité se limitera a des magnifiques chaussures en toile souple avec crampons ...



Et on dirait que l objectif de ces 7 personnes, avec 4 tronçonneuses, c'est de faire le plus de trucs dangereux possibles, tout en criant DANGEREUX ! quand on met en danger quelqu un ou soi-même. Sans rire, en 6 heures de boulot, sans compter le transport du bois, 3 personnes sont tombés dans une pente a 45 degrés avec Tronçonneuse a la main et 4 dont moi-même ont pris une branche sur le nez. Un miracle que tout le monde s en sorte sans rien.
Enfin, tout va plutot bien quoi. Il y a plus trop de gens a l hotel, voire plus personne pendant la semaine, pour l hiver donc on est pas trop occupé avec les chambres et le resto, j ai un copain japonais qui reste en volontaire au moins un mois, et qui peut traduire de l anglais au japonais si besoin, j ai rendez vous a tokyo pour devenir peut etre guide encadrant de groupes au japon (merci marraine !!!) Au top quoi !




Et pour courronner le tout, on a eu une journée repos ! La fin d année au japon, c est le moment d'offrir des cadeaux pour entretenir le reseau. Pour l occasion, nous nous deplacerons jusqu a l ile principale, 2h d autoroute plus loin, chargé de choses comme du mochi (riz haut de gamme) du sanglier (cadeau d un temple bouddhiste a un autre temple bouddhiste...) ou encore une bouteille a 200euros au moins. J ai revu des jushoku qui etaient venu prier a l enterrement de la maman du mien de jushoku. Un qui gere une ecole primaire en plus du temple, un autre qui se souvenait qu'il y avait un francais et qui avait preparé son cadeau pour l'occasion : du pain ! Ce fut aussi une experience que d etre invité dans les "salle d attente" japonaises, l endroit où on reçoit les invités en attendant que l hote principal arrive. Tout est soigné, la vue, les œuvres d arts, le thé, ... on pourrait attendre des jours !
Quand on a eu terminé avec les cadeau, relationnels, on est allé visiter la ville de kurashiki, avec un tres joli centre historique, des petits temples, des magasins de céramique avec des vases plus de 2000 euros... Je ne sais pas si c est parce que ces jours la sont peu nombreux (3eme jour "off" en 2 mois si on fait les comptes), ou si c est vraiment des belles journees, mais j ai beaucoup aimé! 






























Et quand on vous dit que le japon est une terre de contraste, une matinée, j aidais nishida san a reparer les papiers des portes, les fameuses portes coulissantes hyper fragiles mais jolies, donc atelier precis, colle a bois, cutter, tout ça. 5 minutes après avoir remplacé le dernier panneau, je suis en train de dépecer un chevreuil dehors au couteau. Comme quoi ...
Je vous laisse sur ces belle emotions. J ai chargé en photo esperant que ca fasse venir les lecteurs et les commentateurs !
A bientot !