jeudi 24 novembre 2016

jour 36 les dieux de la montagne



J’avais commencé mon jour avec les meilleurs espoirs. La météo était bonne jusqu’à la nuit, avec la pluie, puis le matin de nouveau le soleil. Un léger rafraîchissement à prévoir qu’ils ont dit.

Le petit déjeuner avalé, je démarre donc pour la supérette du coin pour m’acheter de quoi passer les prochains jours tranquille. Et le ciel n’est pas du tout au soleil. Mais pas du tout. Et le rafraichissement est brutal, puisque je n’ai pas chaud. Juste tiède pour tout dire. Je ne me décourage pas pour autant et je commence la première ascension, 800 m de dénivelé positif, 300 m en 7km sur la route et les 500 derniers mètres en 2 km en forêt.
La pluie m’accompagne tout le long, et j’ai le plaisir de glisser quelques fois. Mais dans l’ensemble, je garde le pied sûr et une vive allure. Je dépasse pas mal de monde, et j’arrive au temple 60 avec un brin d’avance sur le programme. La vue n’est pas superbe, mais je me console en me disant que je repasserais par là demain, au soleil. Le temps de faire mes prières, et je sens nettement le froid arriver. Je fume des pieds à la tête. Avant de faire peur aux gens, j’enfile un vêtement pour ne pas trop dégager de fumée justement.

Dans le temple, je trouve un gentil monsieur, qui me parle de Chambéry, de Savoie et de Grenoble, puisqu’il a passé quelques temps à l’Alpe d’Huez. Agréablement surpris, je discute un moment avec lui, et lui fait part de mes projets. Il me demande si je suis équipé et motivé, je répond que oui, alors il m’explique tout. Je sors de l’office avec toutes ces informations, et en refermant la porte, une violente bourrasque me glace jusqu’aux os. Alors que je m’équipe, je ressens un autre frisson, et je prend une décision.
Cette montagne sacrée n’est pas pour moi, pas aujourd’hui. Je retourne dans l’office histoire d’informer le gentil monsieur que je ne me lançais pas dans de folles aventures, et il m’assure que j’ai fait le bon choix. Il m’aide même à préparer le jour nouveau qui s’offre à moi. Je le remercie chaleureusement, et je retrouve les français qui arrivent sans se presser.
Et comme dit le monsieur Barbier, autant parfois la brume ajoute un côté mystérieux, autant là, c’est la purée de pois. On ne voit pas loin, on est mouillé, et le froid devient mordant. Je file sur les chemins histoire de me réchauffer. On ne doit pas être loin du record pour la montée et la descente sous la pluie. En même temps, le paysage est … flou !


Le temple 61 est moderne. L’intérieur ressemble à une salle de spectacle, et c’est plein de gamins puisque c’est ici que Kukai a guérit une femme enceinte. Assez étrange. L’ambiance est radicalement différente des autres temples. Le temple 62 par exemple, 20 minutes après, tout petit, avec personne. Je suis arrivé à mon ryokan en avance, pour bien me reposer et préparer la suite des aventures, avec ce changement de planning.    

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