lundi 24 février 2020

Nouveau départ


Voilà 4 mois que je remercie Shikoku du mieux que je peux, en priant, coupant, debroussaillant, plantant, nettoyant, chantant, portant, renettoyant, poussant, posant, redebroussaillant, cueillant, brûlant, ... 

Si je pars, et tout le monde l'a vu ici, ce n est pas par fatigue physique, mais mentale. Tous les jours 5h du mat, tous les jours sauf 4, du boulot pendant 12h au moins. Et le départ tombe à pic, puisqu'un ami vient au japon pour quelques jours en transit, et donc en transition pour moi, avant d attaquer ... le tourisme ! Vous avez été nombreux à le demander, donc voilà le projet : un camping van pendant un mois pour me deplacer et dormir a moindre coût, et des idées plein la tête. Un site sur internet, jipangu, regroupe toutes les bonnes adresses de la blogosphère japonaise, et elles sont nombreuses. Chaque jour, je ferais environ 100km, en m arretant ca et la, pour un temple, une cascade, une montagne, un festival ou une ville. Extrême transition donc, en passant de l abandon total de soi pour se plonger dans le travail à l'ecoute totale de soi pour profiter des vacances.
Le depart fut quelque peu mouvementé. Le club de badminton voulait profiter de moi encore quelques temps, alors on est allé dans des clubs voisins pour jouer encore plus. Puis ils m ont gâté en me proposant une fête de départ digne d un roi. Tout le monde etait là, 3 plats qui mijotent sur la table, bouillon curry viande legume tofu champi, bouillon poisson creme legumes tofu champi, et un bouillon non identifié car trop loin de mon assiette ^^. Il y avait aussi sashimis, huîtres et petits fours, et un gâteau. Il y eu un tour de table ou chacun racontait une petite anecdote avec moi, me remerciait, m encourageait pour la suite. (Larmes) puis des jeux de cartes, discussions, photos jusqu'à minuit passé.






Des cadeaux plein ma besace, je les ai quitté l'oeil humide.Et le moins que l'on puisse dire, c est que le contraste avec la fête de depart du temple était saisissant, puisque la fête c'était... ben rien en fait. Un des gamins est venu me voir pour me souhaiter bonne chance, Kumagai chan elle aussi m'a encouragé dans ma démarche, ainsi que Abe sensei. Mes deux amis volontaires lèveront le nez de leur bol de riz pour me souhaiter bon voyage, le jushoku me parlera dans la voiture pour aller au bus... une épreuve ascétique en plus? Ne t attend pas a être aimé ou regretté ? Epreuve de trop si vous voulez mon avis. Mais je reste bien dans mes bottes, j ai fait ce que j avais a faire, je ne les changerais pas, et le sourire des filles du bad est un pansement pour l'âme que rien ne saurait infecter. Je leur ai laissé un joli cadeau en partant tout de même

C est donc la, dans le bus, que j écris ces lignes. Du passé faisons table en marbre (cf Kaamelott) et partons sur des bases solides. Je travaille un peu le blog pour qu'il soit plus instinctif pour vous, plus clair, et plus simple pour moi.
Ca risque d enchaîner vilain, vous êtes prévenus. Et n oubliez pas que la patience est un plat qui se mange sans sauce !

2 commentaires:

  1. Ces 4 mois furent sans aucun doute une experience tres enrichissante mais je ne peux m'empecher de m'interroger sur la somme de travail demandée. En te lisant on peut avoir l'impression que certaines personnes ont profité de toi. Peut-etre n'est ce pas le cas. Peut-etre est-ce la norme.
    Et puis de toute facon, tu etais consentant. Mais tout de meme. Si tu n'etais pas la de ton plein gres on penserais a de l'esclavage moderne.

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    1. J'ai maintenant le recul sur cette aventure. Il est vrai que c'est un temple très strict, mais au Japon, les gens ont l'habitude de ne pas regarder ce que les temples font. C'est un petit pays, dirigé par le Jushoku ^^ Je crois qu'au final, cela restera une bonne expérience. De me montrer mes limites, d'accepter de dire non, de porter mes convictions même quand tout le monde se tait et accepte. Si c'était à refaire, j'y retournerais ^^

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