lundi 24 décembre 2018

jour 43, 44 et 45. Suite et fin

Jour 43 Montagnes russes

Comme prévu, je suis le premier levé. Je descend sans faire de bruit, car j’ai été voyageur assez 
longtemps pour avoir des bases de savoir vivre dans les lieux communs, ce que les anglais n’ont pas !
 (j’aime pas les anglais ^^) Le petit déjeuner avalé rapidement, je pars à l’assaut du reste de la ville
 pour monter jusqu’au temple 84. Je veux faire vite car ils annoncent de la pluie vers la fin d’après midi
 et que j’ai pas envie de me mouiller. De plus, j’ai laissé les affaires que je ne voulais pas sur mon lit. 
J’ai donc un sac facilement 2 voire 3 fois moins lourd que d’habitude. Et la différence se fait sentir dès
 les premiers pas ! Quel bonheur…

Il ne fait pas chaud, mais je suis équipé. Pas assez manifestement puisqu’un couple arrête sa voiture
 pour me glisser 500 yens afin de me payer un café. Chaleureuse attention ! Je le prends juste avant
 l’ascension de la montagne. 

La pente grimpe fort, et ça c’est meilleur qu’un café pour vous réchauffer. Je ne sais même pas 
comment vous la décrire… La montée du babolin à pied ? Et ça, c’est pour la partie route ! Après 
on attaque le chemin pavé jusqu’au sommet. En s’élevant, je comprends petit à petit mon problème
 avec cette ville : elle est gigantesque. Un seul ensemble de maisons et d’immeubles, entrecoupés 
de route et de chemin de fer, sur une surface considérable. Heureusement le temple est là pour 
calmer mes vertiges. Un bel ensemble de bâtiments, certains très vieux, certains shinto, harmonisés
 entre le bois brut et le rouge vif. Il n’y a là que deux papis qui faisaient leur sport de la journée. Puis
 je m’éloigne du temple, une dizaine de mètres, pour prendre de la hauteur avec le drône. 
Mais voilà 
que les shoot à peu près en poche, un groupe de 30 personnes s’approche de moi. Chinois je pensais.
 La guide reconnaît mon accoutrement, et parle de moi. Plusieurs personnes me prennent par la taille
 pour avoir une photo avec le pèlerin, et je souris, malgré le drône qui fait bip bip parce qu’il veut se 
poser. Puis la question fatidique, d’où viens tu, et à peine ma réponse prononcée en anglais que tout le
 monde se met à crier !!! AAAaaaaaahh ! Et je sais pas pourquoi ! Mais on me parle français sur ma 
droite. Un jeune couple s’approche de moi, alors que la guide part rapidement, visiblement soucieuse 
du planning. Ces deux jeunes sont en échange scolaire avec Taiwan (pas passé loin avec les chinois)
 et ils profitent de cet échange pour voyager au Japon avec des gens. Mais je n’ai pas très bien 
compris leur histoire, car ils voulaient connaître la mienne en premier, et alors que je me demandais
 comment de Taiwan ils arrivent au Japon tout frais payés, ils doivent partir vers le groupe qui s’est 
éloigné comme il faut. Je n’aurais pas le loisirs de les rattraper, parce que ranger le drône ça prend 
du temps, surtout quand il faut changer la batterie, et que j’ai fait d’autres photos et qu’ils ont disparu !

 En même temps, je me doute qu’ils n’ont pas pris le chemin henro qui descend, avec les marches 
de chez “casse-genoux” qui arrivent en haut des tibias. Cette descente, on l’accepte d’autant moins 
que le prochain temple, ben c’est la montagne d’en face !

Mais haut les coeurs, j’avance au milieu des pierres polies, car la carrière tout contre le prochain 
temple est réputé dans tout le Japon, et que l’économie locale semble bien profiter de cette chance. 
Des lanternes aux gozillas, en passant par Bouddha et Pikachu, tout le monde est représenté. Au pied
 de la montagne se trouve le téléphérique, au cas où tu craques au temple 85 et que tu payes pour
 t’éviter un moment de calme dans la nature. Je voulais d’autant plus marcher qu’il y a une maison qui
 paye le thé aux pèlerins, mais qui manque de bol est fermée aujourd’hui. J’avais eu des kakis glacés 
sucrés la dernière fois. J’aurais rien ce coup ci ^^


Le temple est très beau lui aussi, mais bien vite le téléphérique crache des pèlerins en masse, et me
 voilà obligé de m’échapper pour retrouver un peu de calme dans la forêt. Une descente sur une route
 à 21% qui calme bien.
Le temple 86 est remarquable, car il donne l’impression d’être un temple négligé. Les plantes y 
poussent, bonnes comme mauvaises, et il faut slalomer pour trouver les lieux où prier. Mais quand
 on y regarde bien, le chemin est balayé, les pierres qui le bordent nettoyées, … 
C’est un effet souhaité, un manque de temps pour tout faire ? On n’aura certainement jamais la
 réponse. 


Puis enfin le dernier temple du jour, le 87. J’aurais encore une fois les encouragements du personnel
 de calligraphie pour le jour qui arrive, Otakiji. Tous les temples m’ont demandé si j’allais au 88 demain,
 tous ont eu la même réponse, demain c’est Otakiji, et tous m’ont souhaité bonne chance et courage. 

Je prends enfin le train pour rentrer au Guest House, planifier le lendemain. Je suis tout seul en
 arrivant, mais bien vite le propriétaire rentre des courses avec ses deux enfants de 2 mois et 3 ans,
 et il s’installe pour taper la causette. Sauf que j’ai un problème, et un gros.
Otakiji n’est pas seulement une montagne difficile à grimper. C’est un trou perdu, au milieu de nul part, 
sans transport ni hébergement pas loin. Sur la carte, il n’y en a que deux. Un cher à 12 km du temple,
 Sanuki Onsen, celui d’il y a deux ans, ce qui porte le jour à 32 kilomètres avec 1000m positifs. 
Soit un encore plus cher et plus loin, dont le nom m’échappe, car c’est trop loin pour la journée. 
Sauf que … Sanuki est en congé ! Alors avant que le proprio n’arrive, j’étais en train de me tirer les
 cheveux avec ma calculette pour savoir comment j’allais m’en sortir. Et ce brave monsieur m’a 
proposé Shin Kaba Kawa, pas indiqué sur la carte en anglais, mais sur la japonaise. Le temps semble
 correct, une grosse journée mais faisable. Il s’occupe de la négociation et me voilà attendu dans ce
 onsen haut de gamme qui reste abordable pour les henros. Nous discutons ensuite des langues, 
de la difficulté qu’il avait en wolof au Sénégal, et qu’il préférait prendre le scooter pour aller voir son
 interlocuteur plutôt que de galérer au téléphone. Puis on parle de voyages, d’expériences, de 
rencontres, … Le tout entrecoupé par des appels du onsen qui voulaient s’assurer que je viendrais
 bien. Parce que pas plus tard que la semaine dernière, une henro avait réservé, puis annulé au 
dernier moment devant la difficulté. Donc chambre préparée et chauffée pour rien. Alors j’ai du donner
 mes temps de passage d’aujourd’hui (le proprio m’attendait pas avant 16h, soit une heure trente
 après mon arrivée) et mes performances du premier tour pour les rassurer.
Mais moi non plus, je ne suis pas rassuré. Il pleut averse, et je me souviens de la montée brutale avec
 cordes. Si je ne peux pas, pour une raison où une autre, j’irais au onsen poser mon sac, puis je
 monterais le lendemain sans et je reviendrais passer une nuit au chaud avant de continuer l’aventure.
 Pas la peine de se tuer à la tâche alors qu’il ne reste que 2 temples sur 108.
Ce qui m’arrange par contre, c’est que les anglais se séparent, et qu’ils partent assez tôt, donc
 ils sont couchés pas tard. Je partirais avant eux de toutes façons, pour Otakiji, et 33km prévus.
 Mon corps savait, il n’a pas tardé à trouver le sommeil, pendant 11 heures, histoire de recharger 
les batteries !




Jour 44 l’enfer

Une fois n’est pas coutume, je me réveille le premier, je mange tout seul dans le salon et je file avant
 le soleil. Les rues sont encore désertes, le train n’est pas franchement bondé, je suis même tout seul
 au terminus. 
Puis je prends mon sac, plein, et je me dirige vers ce qui reste pour moi le défi du pèlerin, cette 
montagne. Mais avant d’y arriver, je sais que j’ai une route pas sympathique du tout à affronter. Et
 affronter, c’est le mot. Si le départ se fait plutôt tranquillement, je débarque, après une heure, sur
 une grande route, sans plus de place que ça pour moi, blindée de camions… Je suspecte une 
carrière de bosser plein pot pas loin, les remorques sont pleines de graviers, de sable, de pierres, … 
Et il en passe toutes les 5 minutes ! 
Mais j’ai le moral à bloc, je sais que je ne dois pas perdre de temps sur cette partie, alors je fonce,
 et je gagne 30 minutes sur le programme bien chargé. Il ne me reste plus qu’à. Plus qu’à trouver
 le petit sanctuaire shinto, passer derrière pour trouver un petit sentier, et monter… Monter jusqu’en
 haut, puis descendre et remonter, et encore jusqu’au temple. La météo n’est pas vraiment de la
 partie, mais l’averse ne m’atteint pas à travers les arbres. Par contre, elle a atteint le sol cette nuit, 
et les feuilles mouillées ne sont pas un terrain très propice. Je dois redoubler de prudence pour ne
 pas tomber, surtout quand j’utilise les cordes accrochées aux arbres pour faciliter l’ascension.
 Les pentes sont pas loin des 45 degrés par endroits, alternées par des replats salvateurs. Mais sur
 une faute d’inattention, tout peut se jouer…
Comme cette souche que j’évite, sans voir qu’une racine dépasse plus bas et PAF !
  • Qu’est ce qu’il se passe ?! La jambe droite chef, elle est touchée !
  • C’est grave ?
  • Une blessure en plein tibia !
  • Merde. OK, formez un périmètre de sécurité, on s’occupe de ça
Le membres se dispersent dans les bois, alors que la tête s’approche du blessé, allongé sur le sol.
 La jambe gauche échange un regard avec la tête, qui l’interroge des yeux. La jambe fait mine basse
 et fait mine que non, c’est terminé. Elle s’éloigne après avoir administré une dose de morphine.
  • Chef, j’ai merdé…
  • Ne dis pas ça, on est tous responsables. Ça aurait pu arriver à n’importe qui.
  • Je vais m’en sortir ? Je sens plus mes doigts de pied
  • Oui, ne t’en fais pas, c’est superficiel.
  • Ne dites pas de mensonge, j’ai vu comment les camarades m’observent. Ils savent que
     c’est terminé. Laissez moi là, je vais les ralentir comme je peux.
  • On peut encore tenter de …
  • Laissez tombez. J’accepte mon sort. Finissez la mission avec le reste de l’équipe.
     Je compte sur vous.
La tête pose une main sur l’épaule de la jambe, puis elle ordonne la reprise de la marche.
 Ce fut une sacré jambe droite, on en fera pas de meilleurs.
Pour vous dire l’effort déployé pendant cette mission, quand je pose mon sac pendant les pauses,
 le sac fume! Moi aussi, mais le sac ça fait drôle !


Et puis, enfin, après une dernière pente bien raide, je vois une route. Je me rapproche du temple,
 et fais mes prières. J’avais compté 7 heures pour arriver jusque là, il m’en aura fallut 6. Alors j’en
 profite un peu.
Pour ma calligraphie, je sonne à la porte, et le Jushoku d’Otakiji m’ouvre. Il prend mon livre, tamponne,
 puis il va pour refermer les portes, mais son regard s’arrête. Il remarque que je fume de la tête et
 des épaules. Il me demande si je suis marcheur. Oui. Et j’ai pris le sentier de montagne ? Oui.
 Attends un peu. Et il revient avec mandarine, jus de citron et gâteau fourré aux fèves rouges. 


Puis je lui explique mon plan, et il me dessine un plan pour arriver à ma destination plus rapidement.
 14km qui tiennent sur un post it. Faut pas avoir de soucis de vision. Je le remercie chaleureusement, 
ainsi que le vice Jushoku qui est venu en renfort avec les 4 mots de français qu’il connaissait.
Je mange dehors, et je partage avec un chat qui appartient au temple (il a le médaillon Kukai 
autour du cou, la classe) mais je me rends compte que si c’est très bien de se nourrir, 
c’est pas top de se refroidir. Le froid m’assaille littéralement, et je termine en quatrième vitesse 
afin de me réactiver les guibolles. Tout se passe bien, je prends les routes indiquées par le post it,
 je trouve la maison en hexagone, le miroir cassé, jusqu’à … un croisement pas indiqué. 
Pas de chats pour me conseiller, juste une patte d’oie. Alors je prends à droite. Puis une nouvelle
 intersection mystérieuse, alors je reprends à droite, pareil pour celle d’après. Et je tombe sur la
 bonne route ! Quel pourcentage de chance ? ⅛ un huitième. Et impossible de ne pas penser alors : 
est ce de la chance ou est ce que quelqu’un veille réellement sur moi ?!
Je me retrouve dans un hotel au top du top, mais je mange des cups noodles pour des  raisons 
de budget ^^ Disons que les deux ne vont pas très bien ensemble, les lustres, les dorures, les 
coréens en costume qui font un séminaire, et le pèlerin qui pue (pré onsen, parce que post onsen 
il sent bon le pèlerin) qui mange des trucs qui puent (non c’est vrai, les cups noodles ça pue)





jour 45 et pourquoi pas ?



La dernière fois, j’avais vraiment apprécié cette montagne, les sensations que j’avais eu pendant
 l’ascension, l’arrivée en haut, … Et puis il y avait eu le temple 88, par une route pleine de camion, 
et j’étais resté sur ma fin.
Cette fois ci, j’avais un autre plan en tête. J’optais pour un chemin beaucoup plus long, mais par
 lequel on accède à ce dernier temple par une montagne à 800 m d’altitude. Je suis passé par le
 salon des henro, afin d’obtenir mon diplôme certifiant mon tour (mais ils n’incluent toujours pas
 les 20 bangais) et j’ai repris le chemin officiel. Et je ne suis pas déçu. Bien sûr, la météo ne joue
 pas en ma faveur. J’ai juste l’impression que les nuages se disent “ok les gars, ya François qui
 tente une montagne, on envoie la pluie. Et si l’idée lui prend de ralentir, d’attendre un jour, on place
 toute une semaine de nuages bien bas et menaçants” Mais que voulez vous, ça embête plus vous
 que moi. Parce que les photos ne sont pas fantastiques sous la pluie, mais moi les paysages
 restent beau dans mon esprit. Et puis il faut bien avouer que la végétation n’aide pas. Vous devinez
 quelque chose de beau, là, juste derrière, mais impossible d’avoir une vue claire.

 


 Heureusement, j’ai Air Filou ! Et c’est sympathique, parce que je double tout le monde dans la
 descente, et je m’arrête pour voler, et tout le monde s’arrête pour regarder le paysage d’en haut.
 On voit même le temple, juste en dessous.




Et cette fois ci, la fin ressemblait à une fin. Un petit sentier escarpé au milieu des sommets en 
granite, l’odeur des pins mouillés, la fatigue physique, … Juste magique. Ce sera le dernier temple
 de Shikoku, car je ne passerais pas par le 1 cette fois- ci. Je prends des udon au tempuras, 
et je remarche vers un onsen, 4h plus loin. Et c’est le moment qu’a choisi mon chapeau pour 
s’arracher sur une branche. Vous marchez d’un pas assuré, guilleret, et vous entendez CRAC !
 pof. Impossible de réparer cette daube made in China, alors je l’ai laissé en décoration au onsen.
 Peut être que c’est symboliquement la fin. Fait autre chose maintenant. Shikoku ne peut plus rien
 t’apporter pour le moment. Rentre, prend le temps, et reviens quand tu auras un autre chapeau !
Parce que oui, c’est la fin. Maintenant c’est Dragon Ball Super Broly au cinéma, universal studio 
Japan, aquarium d’Osaka. Le retour à la vie de touriste qui fait si mal au début.





Le premier tour, il y a 2 ans, c’était sensé être une claque spirituelle pour un tour en solo. 
Ça s’est transformé en aventure physiquement intense, avec tendinites et problème de dos.
 Heureusement, j’avais rencontré les français, Susann et Kondo, et les gens de Shikoku m’avaient
 donné toutes les ossetai que mon corps et mon coeur attendaient.
Cette fois ci, j’avais “importé” mes amis, pour une aventure physiquement intense. On aura marché
 3 jours ensemble, avant de se séparer. Non pas que ce soit un échec, elles m'ont redonné une 
vision neuve du Japon, les buses qui remplacent les mouettes, les gens qui sourient tout le temps,
 la gentillesse et la prévenance de tous les japonais, la nourriture, les voitures, les onsens… Mais
 je me suis retrouvé seul. J’aurais partagé 5 jours de marche en tout et pour tout. Mais quel bonheur.
 Sans même parler de cette pause providentielle au temple, cette parenthèse magique, le tour fut 
spirituel. Ce que je prenais pour du spirituel n’en était pas. Le silence dans l’esprit, la joie de tous 
les instants, c’est un état que tout le monde trouve en marchant 30 km par jour.
Non, ce coup ci, j’étais heureux. Et les gens devaient le voir car je n’ai pas reçu d’ossetai en pagaille.
 Quelques mandarines, des kakis, un café, … Mais je n’en avais pas besoin. Une lumière devait 
s’être allumée en moi, et le monde la voyait. J’avais trouvé une paix intérieur, une clarté d’esprit, 
et non pas un silence. Je voyais pourquoi la crise des gilets jaune n’est que le système qui se 
retrouve face à ses contradictions. On promet aux gens que s’ils travaillent, ils auront une superbe
 maison, des vacances, des portables dernière génération, le poil plus lisse et plus soyeux, et ça ne
 marche pas parce que le système n’a que pour vocation d’enrichir les plus riches. Mais maintenant,
 les gens demandent cette utopie que l’on a promis. Et on consomme plus, et la planète ne suivra 
pas longtemps, et ce sera la fin. Triste fin, mais fin quand même. C’est bien cette simplicité, cette
 frugalité, qui m’a ouvert l’esprit. Une maison n’est pas un lieu, c’est un sentiment. On peut se sentir
 à la maison dans des endroits improbables, un refuge, une tente, une cabane, un abri de jardin … 
Un travail n’est pas un travail si l’on y trouve le plaisir. Alors les heures ne comptent pas vraiment,
 la fatigue ne s’accumule pas. Si l’on se libère l’esprit d’aspirations trop grandes, alors tout devient
 merveilleux. Tout devient facile. On mange à notre faim, on dort le corps fatigué mais l’esprit en paix,
 sans peur du lendemain, sans regret du passé qui nous hante.
Voilà, le message que m’a donné Kukai. Ce n’est pas un défi. La vie n’est pas un challenge de tous
 les instants. Vous n’aurez certainement jamais de porche, de villas aux caraïbes. Il faut construire
 son bonheur. Physiquement. il faut respecter le sacré avec le coeur, pas avec la tête. Il faut aimer,
 tout, tout le temps. Il faut encaisser les problèmes, leur faire face, les traiter. Accepter ceux contre
 lesquels on ne peut rien. Il faut aider, car c’est dans l’autre que réside notre vérité. S’occuper de soi,
 des autres et du monde. Revenir à notre base commune. Pour ne pas laisser nos enfants dire, 
comme cette adolescente à la COP 24, je n’irais pas à l’école car je n’ai pas de futur. 
Nous pouvons l’avoir, ce futur. Il est là.
Merci à vous pour m’avoir suivi. Même si je fais ce blog avant tout pour moi, il ne faut pas se le cacher,
 vos messages et vos encouragements me touchent profondément. J’ai apprécié chaque ligne,
 chaque blague, chaque mot. Ils sont l’énergie supplémentaire qui me font faire ce pas,
 en fin de journée, pour atteindre ma cible. Et si ce blog aura été pour vous l’occasion de vous
échapper de cette agitation, ce soubresaut d’une bête malade, alors cela me remplit de joie.  
Bien à vous, et en attendant de vous revoir, bonnes fêtes !


Furansowa









































































1 commentaire:

  1. Waouh autant de sagesse dans un si petit corps...va falloir que je te vouvoie maintenant sale gosse !!!
    Biz et a très vite en short et raquette à la main.
    Sophie

    RépondreSupprimer